Wally Badarou, un génie méconnu

Ombre et lumière

Wally Badarou est un personnage comme je les aime. Ce génie des synthès né en France mais d’origine béninoise est largement méconnu du grand public alors qu’il a pourtant travaillé avec Grace Jones, Level 42, Marianne Faithfull, M (celui de Pop muzic), Gregory Isaacs, Alain Chamfort ou... Foreigner !

Son album solo paru en 1984 sur Island Records, label de son ami Chris Blackwell (qui a propulsé Bob Marley dans le monde entier), Echoes, est un petit bijou. Massive Attack ne s'y trompera pas en le samplant pour le titre Daydreaming.

Sa relation avec Chris Blackwell ne s’arrête pas à celle de label manager puisque le britannique va embaucher Badarou comme musicien résident dans son fameux studio de Nassau aux Bahamas, le Compass Point. Aux côtés de la paire jamaïcaine Sly & Robbie, Barry Reynolds et Mikey Chung, il formeront l’un des plus beau backing band de l’histoire et travailleront avec un nombre considérable d’artistes du catalogue Island / Virgin Records. Leur son inimitable, propulsé par la pulsion rythmique du reggae et les expérimentations aux claviers du français a fait des merveilles, notamment chez Grace Jones qui sortait d’une période disco et cherchait à aller vers d’autres sonorités (rappelons qu’elle est née et a grandie en Jamaïque).

La discographie de Wally Badarou recèle encore des trésors enfouis puisque Be With Records represse un disque obscur mais néanmoins superbe des années 90, Colors of silence, ces jours-ci et Badarou lui-même laisse entendre dans cette interview qu'il a encore pas mal de matériel inédit...

Je vous ai concocté une playlists de 10 titres pour découvrir son univers. Ses deux premiers albums (qui sont les pierres angulaires de sa discographie) ne sont malheureusement pas disponible en streaming mais je vous recommande chaudement d’aller y jeter une oreille ailleurs. Je me suis donc concentré ici sur des titres sur lesquels il a joué et qui me paraissent représenter toute la versatilité du bonhomme :

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